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    La question prioritaire de constitutionnalité (QPC) : l’héritage paradoxal de Nicolas Sarkozy sur la constitution française
    (2022) White, Sydney; Robison, Christopher
    « La question prioritaire de constitutionnalité » ou QPC représente une partie de l’héritage paradoxal de la présidence de Nicolas Sarkozy, ainsi que le droit constitutionnel français plus largement. Créé en 2010, « la question prioritaire de constitutionnalité » (QPC) établit qu’un plaideur pourrait contester la constitutionnalité d’une loi a posteriori, ou après sa promulgation, au niveau du Conseil constitutionnel en France. En substance, ce changement a établi la possibilité du contrôle judiciaire en France (ou la notion de « judicial review » aux États-Unis). Avant 2010, les contestations de la constitutionnalité d’une loi étaient seulement possibles a priori : soit pendant le processus législatif avant sa promulgation, soit lorsqu’un plaideur fait un appel au Cour de justice de l’Union européenne. Comme la QPC a été introduite par le président français Nicolas Sarkozy en 2008, certains analystes politiques indiquent que le changement était un rempart politique contre l’Union européenne par un gouvernement plus nationaliste et antimondialiste. En effet, les paroles de Sarkozy lui-même renforcent souvent cette interprétation. L’ancien président faisait souvent appel à l’importance de la protection du droit constitutionnel français en parlant des cours européennes, y compris dans ses discours de novembre 2009 dans lesquels il défendait la différence et la supériorité du droit français en comparaison avec le droit européen : « Et [la QPC] a dégagé le principe d’identité constitutionnelle de la France afin de préserver ce qui, dans notre tradition juridique, ne saurait se dissoudre dans un droit international, aussi protecteur des libertés fondamentales soit-il. Chacun sait que cela vise notamment la laïcité, le droit de grève, les services publics, mais chacun pressent que cela pourrait viser bien davantage si telle était la volonté du Conseil constitutionnel ».1
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    Réimaginer le mouvement postcolonial: Une étude du motif du mouvement comme résistance dans les oeuvres d'art postcoloniales
    (2022) Knox, Katherine; Robison, Christopher
    En 2011, lorsque l'oeuvre H-OUT de Zineddine Bessaï a été présentée dans une exposition à Manchester, Bessaï lui-même a été empêché de s'y rendre en tant que touriste par les autorités frontalières britanniques qui craignaient qu'en tant que jeune homme originaire d'Algérie, il ne dépasse la durée de validité de son visa, démontrant ironiquement la raison pour laquelle de nombreux migrants sont poussés vers les moyens de voyage clandestins que Bessaï dépeint dans l'oeuvre H-OUT. Sept ans plus tard, dans un contexte différent, Kader Attia a exposé une installation intitulée On n'emprisonne pas les idées, un titre qui nous donne une perspective intéressante sur la situation de Bessaï et, plus généralement, sur le paradigme auquel l'art dans l'espace méditerranéen postcolonial doit faire face. L'art et les idées de Bessaï ont été autorisés à voyager tandis que son corps physique est resté emprisonné derrière la ‘Ligne séparant le monde du tiers-monde’ dans H-OUT. Attia souligne une caractéristique optimiste de l'art, à savoir que si le régime de sécurisation de la politique européenne s'attache à contrôler le mouvement des corps le long de certaines trajectoires, le mouvement des idées est beaucoup plus difficile à cerner et constitue donc un important moyen de résistance.
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    Building Identity through the Fantastic in “Pkhents” and Song of Solomon
    (2022) Yabloko, Veronica; Forrester, Sibelan; Schmidt, Peter
    Soviet Russia in the throes of a cultural revolution and the United States in the midst of the civil rights movement: two epicenters of change on opposite sides of the world which had, perhaps, little in common on the surface. These vastly different settings were the stage on which authors Abram Tertz and Toni Morrison emerged – two revolutionary writers whose lives never intersected. And yet, despite the different worlds where they resided, these authors shared much in common; their reverence for the literary tradition which preceded them, their critical understanding of language and writing, and most importantly, their desire to break free of the chains tightened around them by their respective societies. Tertz and Morrison, both censored in their own ways, both pressured into rigid and unyielding roles, freed themselves via their writing; Tertz, through fantastical realism, or as he termed it “phantasmagoria,” and Morrison through magical realism. To create these fantastical masterpieces, however, both authors had to fracture their identity in two, existing under both the names bestowed upon at birth and the names they created to escape from the binds of their societies. Thus, Abram Tertz and Toni Morrison were not born but created. Only via the creation of their second selves could they realize the fantastical and magical visions they imagined.
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    Black, Blanc, Beur et Les Bleues: L’importance sociale du football féminin en France
    (2022) George, Ayodeji; Robison, Christopher
    Si l’on veut comprendre la société française moderne, le football est un sujet essentiel. Dans un pays universaliste qui apprécie l’unité plus que toute autre idée, le foot donne un terrain égal à unifier la population. Cette dimension unificatrice était claire quand la nation a célébré la victoire de France dans la coupe du monde en 1998 avec le chant « Black, Blanc, Beur ». Le terme a été créé par les journalistes en référence à la construction multiculturelle de l'équipe, qui combinait des joueurs blancs comme Laurent Blanc et Didier Deschamps avec les joueurs d’origines multiculturelles comme Marcel Desailley et Patrick Viera. C’est aussi impossible d’oublier le dirigeant de l'équipe, Zinedine Zidane, dont la famille est algérienne. Cette équipe très diverse est devenue un symbole de la France postcoloniale.
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    Le double effacement : comment la “post-racialité” française amplifie l’élimination des minorités ethniques en France par le système carcéral
    (2022) Shareef-Trudeau, Lotus; Robison, Christopher
    La France a une longue histoire de violentes conquêtes racistes. Dès le 17ème siècle, elle a commencé son projet d’expansion coloniale et de participation dans la traite des esclaves. Ensuite, après la perte de plusieurs colonies aux Amériques et l’abolition de l’esclavage dans les Caraïbes, la France est revenue comme un empire colonial puissant au 19ème siècle, défini par la présence coloniale française en Afrique (la Françafrique), en Asie (l’Indochine française), et plusieurs îles dans la Mer des Caraïbes et l'Océan Pacifique. La France a cependant subi une phase rapide de décolonisation entre les années 1945-1962, grâce à l’effort concerté des populations colonisées ainsi qu’une croissance de la politique de gauche en France - ce qui rendait le régime oppressif de plus en plus insupportable. À la fois pendant la période de colonisation et après la décolonisation, l'idée de l'universalisme était incroyablement importante, bien qu’employée de manière contradictoire. Écrite dans les premiers lignes de la constitution, l’idée de l’universalisme républicain ou de l’indivisibilité, est la notion de “l’existence d’une unité du genre humain, au-delà de la diversité culturelle de l’humanité” (Réseau Canopé). Pendant les empires coloniaux, cette valeur était employée pour justifier le colonialisme. Interprétée d’une manière où l’unité faisait preuve de l’humanité par la majorité des Français, cette conception de l'universalisme rendait ceux qui ne partagent pas certaines caractéristiques “unifiantes” comme subalternes/sous-humains. Le colonialisme a donc été conçu comme moyen “de transformer l’infrahumain en humain, d’annihiler les manifestations culturelles jugées barbares ou rétrogrades pour permettre aux membres de ces populations de devenir des ‘civilisés’” (Réseau Canopé).